Le Burundi vit actuellement une crise sans précédent en ce qui concerne le prix du charbon. En effet en sept ans, le prix du charbon est passé du simple au triple alors que le pouvoir d’achat de la population reste toujours inchangé. Cette précieuse matière combustible est indispensable à la vie quotidienne des populations notamment dans les villes. Il y a trois ans le sac de charbon ne coûtait qu’environ 6 dollars, aujourd’hui, il est à un peu plus de 24 dollars. Une augmentation qui dans un sens tire la sonnette d’alarme sur le risque d’inflation généralisée qui guette le Burundi. Bien vrai que l’économie burundaise soit de plus en plus active et a d’ailleurs enregistré une croissance encourageante, le risque d’inflation reste toujours présent. L’une des raisons de cette crise de charbon est l’adoption d’une nouvelle législation protégeant les forêts et rendant ainsi l’accès aux collines (pour couper le bois) payant. « Sur les collines, on ne coupe plus le bois aussi librement que par le passé. La législation a changé depuis une dizaine d’années.
Et nous devons payer à l’entrée de la capitale une taxe de 1000 Fbu (moins d’un dollar) par sac prélevée par la Direction des eaux et forêts et la mairie » a confié un commerçant burundais. Des mesures adéquates doivent être envisagées par le gouvernement afin de limiter la propagation de cette crise. Toutefois cette crise ne sera pas facile à gérer en raison des réformes actuelles qui voulant limiter le déboisement a aussi de ce fait réduire la production du charbon.