La corne de l’Afrique, au Nord-est du continent est constituée par un pays, la Somalie. C’est un pays isolé géographiquement, limité à l’ouest par Djibouti, l’Ethiopie et le Kenya et baigné au Nord par le golfe d’Aden et à l’est par l’océan Indien. Ayant connu successivement les dominations britannique puis italienne, le pays accède à l’indépendance en 1960. Soutenu dans un premier temps par l’Union Soviétique, puis par les Etats-Unis jusqu’à la fin de la guerre froide, le pays se retrouve actuellement livré à lui-même sans un gouvernement fort à sa tête.
En 1991, la Somalie se scinde en deux états, le Somaliland et la Somalie actuelle. Et en 1998, c’est au tour d’une autre région, le Puntland de se déclarer autonome. Ces deux états autoproclamés ne sont reconnus par aucun gouvernement. Ils bénéficient d’une stabilité politique due à la prépondérance des règles claniques. Les chefs de tribu et les liens de parenté y jouent un rôle crucial. L’infrastructure économique laissée par les Britanniques, les Russes et les programmes d’assistance militaire américains renforcent un peu plus la stabilité du Somaliland. La différence entre les deux états est que le Puntland ne cherche pas à être reconnu comme nation par la communauté internationale, mais cherche à devenir une division fédérale à l’intérieur d’une République fédérale de Somalie unie.
Le Puntland est la zone maritime la plus dangereuse du monde parce qu’elle est le berceau de la piraterie dans le golfe d’Aden. Les forces de l’ordre ne disposent pas de moyens leur permettant d’y faire face. On est également en mesure de soupçonner une certaine tolérance de la piraterie par l’Etat somalien étant donné la catastrophique situation économique du pays.