La situation semble retrouver son cours normal à Lomé après les échauffourées en marge de manifestations organisées par le collectif d’opposition « Sauvons le Togo » en fin de semaine dernière, qui ont débouchées sur la garde à vue pendant 48 heures de trois responsables de l’opposition : Atta Zeus Messan Ajavon, Raphaël Kpandé-Adjaré et Jil-Bénoît Afangbédji. Ces derniers devront répondre devant la justice togolaise de chefs d’accusations de « destruction de biens publics », selon une source judiciaire togolaise, mais sont poursuivis en état de liberté. Toujours selon cette même source, le parquet disposerait d’un dossier complet faisant état de groupes de malfaiteurs qui se seraient greffées sur les manifestations de l’opposition, et en auraient profité pour tenter de piller des magasin et commerces environnants. « Les images sont sans appel, de spillars se sont rajoutés aux manifestants », nous précise notre source. Devant ces tentatives de destruction de biens publics, les forces de l’ordre togolaises auraient été « contraintes » d’intervenir, selon plusieurs observateurs, sans avoir l’intention d’entraver le droit de l’opposition à manifester.
A quelques semaines des élections législatives, l’on observe à Lomé une escalade des manifestations de l’opposition, dans l’objectif d’empêcher l’actuelle majorité, dominée par le mouvement présidentiel, de rempiler. La France, par la voix du porte-parole du quai d’Orsay, Bernard Valéro, a indiqué que « Le maintien d’un dialogue constant, dans le respect de tous, peut seul permettre l’apaisement de la vie politique au Togo ».