En cinq ans, la Commission de surveillance du marché financier de l’Afrique centrale (COSUMAF), a réalisée une levée d’épargne de 924 millions de dollars selon son président M. Alexandre Gandou. En effet cette campagne d’épargne s’est effectuée conjointement avec les deux bourses de valeurs de la sous région à savoir la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (BVMAC) et Douala Stock Exchange (Cameroun). La réussite de cette levée d’épargne réside surtout dans le fait que les Etats membres, les entreprises et d’autres acteurs financiers n’ont aménagé aucun effort pour se mobiliser et figurent aujourd’hui en guise de récompense, parmi les bénéficiaires de ces ressources émises sur le marché sous-régional. En outre d’autres opérateurs financiers telles que les banques et les sociétés d’assurances ont également contribué avec une souscription d’environ ¾. Quant aux souscriptions des particuliers et des ménages, elles représentant 2%. Par ailleurs, et contrairement à son état il y a encore quelques années, le marché financier d’Afrique Centrale a retrouvé un second souffle et a d’ailleurs permis la baisse des taux d’épargne. «Nous avons été assez humbles pour reconnaître que notre bilan est en deçà de nos attentes. Le bilan est positif parce qu’il existe un marché financier alors qu’il n’en existait pas auparavant. On ne connaît aucune région au monde qui s’est développée sans marché financier. Pendant longtemps, le marché a été un serpent de mer, on en parlait sans jamais voir la queue. Aujourd’hui, le moins qu’on puisse dire, c’est que le marché est opérationnel. » Ces mots du président de la COSUMAF ne font donc que confirmer le réveil et le début de croissance du marché financier de l’Afrique Centrale. Le développement de la sous région en dépend fortement.