Une nouvelle carte géopolitique est entrain d’être redessiné dans la région des grands lacs en Afrique centrale. Le Rwanda longtemps soutenu indéfectiblement par l’occident se voit rappelé à l’ordre et sanctionner pour ses intrusions en République Démocratique du Congo. Après l’indexation claire du régime de Paul Kagame par un rapport des nations unis sur l’action du groupe M23 à l’est du Congo, ce sont les Etats unis d’Amérique qui ont décidé les premiers à appliquer des sanctions économiques. Le gouvernement américain a annulé symboliquement une aide de 200 000 dollars destinée à financer la construction d’une école militaire au Rwanda. Cette mesure a ouvert le bal des sanctions contre la Rwanda. En effet sans se faire attendre ce sont les hollandais, les britanniques et allemands qui ont par la suite annoncé des suppressions d’aide s’élevant respectivement à 5 millions pour les premiers, 25 millions pour les seconds et 26 millions pour les derniers. L’aide britannique était destiné à l’amélioration de l’accompagnement judiciaire. L’ensemble de ces mesures sonne le glas de l’indifférence de la communauté internationale sur le pillage minier à l’est du Congo et surtout sur les atrocités vécus par la population au nom des intérêts politico-financière du voisin. L’économie rwandaise va connaitre des grosses difficultés vu qu’une bonne partie de celle-ci dépend directement de l’aide extérieure accordée au pays.
D’autre part les ressources minières congolaises transitant au Rwanda a permis au pays de renflouer ses caisses et d’enrichir encore plus une classe de dignitaire qui se complaisent aujourd’hui dans le luxe. Bloquer la manne minière du Congo laissera une entaille claire dans l’économie rwandaise qui a connu des croissances fulgurantes sur la dernière décennie.