L’UNICEF estime que le Tchad fait face à un taux de malnutrition très élevé, le plus élevé de l’Afrique de l’ouest et centrale. Deux enfants sur cinq souffriraient de malnutrition chronique et pour un enfant sur six elle serait sévère. D’après les experts de l’organisation, 127300 enfants souffriront de malnutrition aigue en fin 2012. Les causes de cette malnutrition restent la sécheresse qui frappe la région du sahel sans compter l’instabilité politique de la région. Aussi l’insécurité alimentaire a récemment était décuplé avec le retour d’environ 90000 tchadiens en provenance de Lybie. D’après le PAM, la situation en Lybie a considérablement affecté la stabilité alimentaire du pays. Au regard des partenaires humanitaires il ne s’agit pas de planifier une opération de sauvetage d’urgence mais de mettre en place des mécanismes efficaces pour régler le problème à long terme. L’UNICEF a annoncé qu’elle avait besoin de 30,4 millions de dollars supplémentaires pour faire face à la crise qui devient alarmante au Tchad. Une campagne d’urgence avait été initiée par l’UNICEF avec la mise en place de 310 centres de nutrition à travers 10 régions pour traiter les cas de malnutrition aigue sévère. Des formations complémentaires ont été dispensées à 1380 agents de santé entre 2011 et 2012. Les experts de l’UNICEF ont également soulevé l’importance d’une prise en charge psychologique et sociales pour les victimes de malnutrition. Pour les nourrissons des massages continus sont conseillés et pour les jeunes enfants ce sont les jeux thérapeutiques ou sportifs et un suivi psychologique.