Le Fonds Monétaire International a invité le weekend dernier le gouvernement botswanais à prendre des mesures rigoureuses pour réduire le budget de l’administration publique. Cette recommandation fait suite au ralentissement de croissance que connait actuellement le pays. Le Botswana a en effet connu une légère baisse des recettes du diamant, sa principale ressource. L’institution de Bretton Woods pense d’ailleurs que la croissance va continuer à stagner aussi longtemps que les revenus liés aux diamants resteront faibles. Le ministre des finances botswanais, Kenneth Matambo, qui avait prévu une croissance annuelle de 4,4% pour cette année, avait déjà averti que le pays pourrait revoir ses prévisions au cas où les recettes diamantifères ne s’amélioreraient pas. Les mesures suggérées par le Fonds Monétaire International équivaillent à une organisation rationnelle de la taille de la fonction publique et à un renforcement du rapport entre salaire et performance. Ces mesures vont forcément conduire à une révision de l’échelle des salaires des fonctionnaires de l’Etat. Le Fonds Monétaire International a aussi exhorté les autorités locales à accorder une attention particulière à des structures financières. L’exposition du système bancaire à la dette des ménages est en effet une source importante de la vulnérabilité du Botswana. Le niveau de l’endettement des ménages s’est accru à cause des salaires disproportionnés et des arrangements de crédit informels. Toutefois le Fonds Monétaire International a constaté au cours de son évaluation que le Botswana reste un des Etats de la région qui résiste le mieux à la crise. Malgré la conjoncture difficile, le gouvernement a promis de poursuivre l’investissement dans les chantiers d’infrastructures ainsi que dans ceux des biocarburants. Il s’est en outre engagé à maîtriser ses dépenses, sans nuire à la croissance.