D’ici la fin de l’année, le Nigéria va créer un nouveau fonds de gestion des hydrocarbures. Avec cette caisse, le pays ouest-africain espère mieux tirer profit de ses revenus pétroliers. Ce nouveau compte pourrait s’appeler le Fonds National des Richesses Souveraines (NSWF), comme l’avait annoncé le président nigérian Goodluck Jonathan il y a déjà 2 ans. Il aura pour rôle d’induire une baisse des prix des produits pétroliers, d’améliorer les infrastructures du secteur et de soutenir des investissements dans une optique de développement durable. Laisser des ressources à la postérité nigériane, tel est l’enjeu de la dernière mission assignée au NSWF. Pourtant, le Nigéria disposait déjà de l’Excess Crude Account (ECA, Compte des Excédents Pétroliers). Mais, celui-ci n’a pas brillé par sa transparence. Disposant de près de 20 milliards de dollars américains, l’ECA n’en contient plus que 3,6 milliards à 7 milliards de dollars américains de nos jours. Une chute qui tarde à être justifiée. Selon certains bruits de couloir insistants, l’ECA aurait servi, à plusieurs reprises, à financer divers pots-de-vin dans le secteur. Le Nigéria n’est pas le seul pays d’Afrique subsaharienne à prendre cette direction. Un autre pays pétrolier, le Gabon en l’occurrence, vient de mettre sur pied le Fonds Souverain de la République. Celui-ci débutera ses placements une fois qu’il aura atteint un minimum de 944 millions de dollars américains de capital. Et, même les nouveaux venus suivent cette tendance. La Tanzanie en constitue un exemple : forte de multiples découvertes sur son littoral, elle espère gagner plus de 3 milliards de dollars américains en exploitant le gaz. Ainsi, le pays est-africain entend créer un fonds pour assurer une gestion rigoureuse de cette manne financière.