La situation politique au Gabon est actuellement tendue, la dernière marche organisée par l’opposition a viré au drame. Selon les représentants de l’opposition ce drame aura couté trois vies alors que pour les autorités il n’y a eu que des blessés. Le procureur de la république, Sidonie-Floré a affirmé qu’il s’agissait de déclarations politiciennes pour manipuler l’opinion. Aux dires des leaders de l’opposition, la marche était pacifique et elle avait pour but d’exprimer le désaccord de leurs bases suite à la décision du gouvernement de dissoudre l’Union National, un parti Phare de l’opposition. Dans la foulée, l’émetteur de la chaine d’opposition a également été incendié. Les autorités de leur coté accusent les manifestants de violence et estiment que les forces de l’ordre ont fait leur travail face à des individus qui troublaient l’ordre public. Depuis son retour de Paris le leader principal de l’opposition, Mba Obame, milite pour le départ de l’actuel président, il appelle à la révision de la constitution à travers une conférence nationale souveraine et à des nouvelles élections. En réponse, le président de la république gabonaise a durci le ton et estime que l’opposition a franchi les limites de la légalité. Il a déclaré lors de son allocution à la nation que la force resterait à la loi et qu’il n’y avait aucune crise au Gabon comme le dit l’opposition. Il convient de noter que cette vague semble se conforter au regard des événements qui ont attiré l’attention du monde tels que le printemps arabe ou encore la crise ivoirienne. L’opposition espère attirer le regard de la communauté internationale et mettre à mal l’actuel régime.