Les événements qui ont eu à la mine de Marikana ont entrainé une inquiétude au sujet de l’image que pourrait donner l’Afrique du sud aux investisseurs étrangers. Une trentaine des mineurs grévistes ont en effet été abattus par les éléments de police alors qu’ils revendiquaient de meilleures conditions de travail. Les experts sud-africains sont unanimes. Cet incident aura un impact négatif sur l’économie du pays car il a envoyé un message disgracieux au près des bailleurs de fonds et des observateurs étrangers. Ce drame montre que ni les dirigeants des compagnies, ni les leaders syndicaux, ni les autorités politiques sud-africaines ne sont capables d’anticiper des situations de crise au sein des entreprises. Cette situation est donc de mauvais augure en cette période où l’Afrique du sud, qui est en plein ralentissement économique, a besoin de capitaux étrangers pour combattre le chômage et relancer la croissance. En outre, selon les experts du marché boursier de Londres, cet événement a accentué les inquiétudes sur les capacités de l’Afrique du sud à produire les métaux platinoïdes. A ce titre, le cours international du platine a bondi de 4% et a atteint son plus haut niveau depuis un mois. Le massacre de la Mine de Maricana vient amplifier l’environnement frêle du secteur minier, déjà très inquiet de la politique de nationalisation prônée par la branche dure du parti sud-africain au pouvoir. Il est donc possible d’assister à une contagion des conflits sociaux à d’autres mines de la région. Le drame de Marikana fait suite aux tensions sociales de ce début d’année dans le secteur de platine. L’explosion des coûts de la production minière en Afrique du sud avait en effet conduit à la réduction des effectifs dans certaines mines.