Le Cameroun est désormais membre du processus de Kimberley. C’est le ministre des mines, de l’industrie et du développement technologique, monsieur Emmanuel Bondé qui a annoncé la nouvelle. Le processus de Kimberley est un protocole de certification de diamant brut sur le plan international. Il regroupe en son sein des Etats ainsi que des industriels du diamant dans le but de court-circuiter les diamants en provenance des zones en guerre à travers le monde. Des groupements rebelles ont pour habitude d’utiliser les diamants des territoires sous leurs contrôles pour financer leurs réarmements et diverses autres activités militaires. Pour les initiateurs du processus, couper les vivres aux groupes armés permettrait de refreiner l’essor de ce genre d’organisation. L’accord a été signé en janvier de l’année 2003 à Kimberley (Afrique du Sud) après 3 ans de négociation. Le Cameroun devient ainsi le soixante-dix-huitième pays à rejoindre le processus formant alors 98,8% des producteurs mondiaux de diamant. En terme de retomber économique, l’adhésion du Cameroun lui permettra de vendre plus facilement son diamant sur le marché international et diminuer les réseaux mafieux des diamants non-certifiés. Par ailleurs cette nouvelle est bien accueillie par les milieux d’affaires qui pensent que la note du pays en matière de climat des affaires dans le classement du Doing Business devra prendre un bon. Les experts estiment aujourd’hui à près de 5 millions de carats le potentiel des réserves alluvionnaires du pays et 5000 carats les diamants formés dans les massifs rocheux.
Les membres du groupe continuent à militer pour que toutes les réserves mondiales s’alignent sur les accords de Kimberley. D’autres analystes pensent que le même processus pourrait être appliqué aux autres ressources minières.