L’Afrique du sud va bientôt s’adonner à l’exploitation du gaz de schiste dans la région de Karoo (à l’ouest du pays) où l’on a découvert d’importantes réserves. C’est dans ce cadre que les autorités de ce pays ont levé le moratoire qui pesait sur ce gisement en attendant une étude d’impact pour la technique d’exploration dite de « fracturation hydraulique ». C’est une technique qui consiste à injecter de l’eau et des produits chimiques en grande profondeur. Cette décision va permettre aux compagnies énergétiques de déposer des demandes d’exploration de gaz pour l’utilisation de cette technique boudée par les activistes écologiques. Ces derniers pensent que la méthode de « fracturation hydraulique » va nuire à l’environnement et surtout aux nappes phréatiques. Pourtant cette méthode a fait ses preuves aux Etats-Unis où elle a favorisé l’essor gazier. Le groupe néerlandais Shell qui est la première entreprise à montrer le désir d’explorer cette zone, estime que les réserves du site de Karoo est susceptible de fournir de l’énergie pendant 400 ans avec le rythme actuel de consommation. En outre, avec cette manne gazière, l’Afrique du sud devrait voir la création de près de 178 000 emplois.
Les responsables du pays pensent qu’une exploitation contrôlée du gaz pourrait permettre de contenir le risque de contamination des ressources en eau douce. L’entreprise Shell vient déjà de finaliser une étude par l’intermédiaire d’un institut de recherche économique pour trouver les intérêts que l’Afrique du sud pourrait obtenir de ce projet. A en croire les résultats de cette étude, l’exploitation du gaz permettrait à la nation arc-en-ciel de récolter près de 8 milliards d’euros en 25 ans.