Une commission vient d’estimer le coût global de l’explosion survenue au nord-est de la capitale congolaise en mars dernier. Le coût des pertes en matériel et construction sont estimées à environ 185 millions de dollars américains. C’est le délégué général aux grands travaux du pays, Jean Jacque Bouya, qui l’a annoncé lors de sa dernière apparition. Au cours de la conférence de presse, le délégué a affirmé qu’il s’agit de 5745 parcelles touchées, complètement ou partiellement détruites. Aujourd’hui encore 686 familles concernées par cette destruction sont logés dans des conditions difficiles. Elles attendent la fin des travaux des 1000 logements promis, actuellement en construction à kintele. A terme, il est prévu de construire 5000 logements sur le site, à 25 km au nord de Brazzaville. 110 logements ont déjà été mis à disposition et 200 le seront d’ici la fin de cette année. Dans le cadre du soutien gouvernemental, une allocation d’urgence d’environ 6000 dollars avait été versée aux familles concernées. La banque africaine de développement a de son coté débloqué une somme d’un million de dollars américains à l’intension des sinistrés. En dehors des dégâts matériels, l’explosion a causé encore plus de préjudice à la population. Officiellement près de 300 personnes ont trouvées la mort et 2500 ont été grièvement blessées.
Il s’agissait parfois de chefs de familles qui avaient à leurs charges femmes et enfants, ceux-ci doivent désormais subvenir autrement à leurs besoins. L’évaluation psychologique des dégâts n’a pas encore été faite mais elle reste conséquente. Selon les observateurs, les plus fragiles sont sans doutes les enfants qui ont été témoins de ce sinistre et qui par la suite sont déracinés de leurs milieux de vie.