Les autorités angolaises ont annoncé que la première phase de développement du pays va bon train. Cette phase concerne l’ancrage des infrastructures de base telles que les routes, les chemins de fer, les ponts, les banques ou d’autres institutions, agricoles par exemples, sur lesquelles repose le plan de relance économique. Pour les experts locaux l’Angola a connu une forte activité dans ce sens et une urbanisation conséquente des leviers de développement. Plusieurs signaux confirmeraient cette analyse. Rien qu’en terme d’infrastructures de transport, près de 42 milliards de dollars US on été injectés sur les 10 dernières années. Cette avancée est également perceptible sur le plan macroéconomique avec une stabilisation des prix sur le marché, une maitrise de l’inflation et une augmentation des réserves monétaires. D’autre part l’afflux des investisseurs sur le marché angolais suffit à témoigner de sa progression. Cependant le pays a encore plusieurs défis à relever. L’Angola fait toujours parti des nations où les inégalités socio-économiques restent criantes. Or dans sa maturité, la croissance d’un Etat passe en partie par la consommation interne et donc un pouvoir d’achat conséquent de la masse populaire. D’ailleurs, pour son dernier rapport le Doing Business place le deuxième producteur pétrolier africain au rang de cent-soixante-douzième sur cent-quatre-vingt-trois pays évalués. Voila pourquoi Les observateurs internationaux pensent que le gouvernement angolais devrait accélérer les reformes de gestion qui permettraient de colmater les brèches des caisses publics et réduire sa dépendance du pétrole. Dans la même optique Luanda doit se méfier des éléphants blancs, ces constructions pharaoniques qui vampirisent les ressources à des fins d’ornement sans apports économiques concrets.