Une fois de plus la question d’une exploitation éventuelle des réserves pétrolières du parc Virunga, en République Démocratique du Congo, agitent la scène internationale. Le gouvernement britannique vient d’annoncer son opposition au projet de prospection pétrolière de la compagnie Soco dans la région. La société pétrolière a déclaré, dans un communiqué, qu’elle participe à un projet initié par le gouvernement congolais, depuis 2006, pour une production conjointe. Le parc virunga est aujourd’hui l’un des sites africains faisant parti des patrimoines mondiaux de l’Unesco. Les défenseurs de la nature rappellent aux compagnies pétrolières et au gouvernement congolais que le parc virunga reste l’un des sites mondiaux très riches en biodiversité, avec en particulier des gorilles protégés dont l’espèce est en voie de disparition. Le Congo a d’ailleurs signé des conventions qui protègent le site contre toute forme d’intervention pouvant mettre en péril l’environnement des espèces qui y vivent. Il devrait donc logiquement mettre fin à ce projet et respecter les accords internationaux dont il est signataire. En plus de ses gisements miniers, la RDC est un des pays africains regorgeant de réserves pétrolières considérables.
Ces réserves restent cependant sous-exploitées avec seulement 26000 barils de pétrole par jour, alors que certains voisins en produisent 10 fois plus. Les nids de pétrole s’étendent aussi bien à l’est qu’à l’ouest du pays. Pour certains experts, tout le bassin de la cuvette centrale du Congo, soit le tiers du territoire national, serait un site pétrolier. Kinshasa se bat encore avec certains voisins, l’Angola et l’Ouganda, pour l’exploitation de gisements dits communs parce qu’à la frontières des pays.