La Guinée est devenue mercredi le 34è pays à atteindre le point d’achèvement de l’initiative en faveur des Pays Pauvres Très Endettés (PPTE). Le Fonds Monétaire International (FMI) et la Banque Mondiale ont émis un avis favorable à la réduction d’une grande partie de sa dette publique extérieure. Celle-ci sera annulée à hauteur de 2,1 milliards de dollars américains. Ce montant correspond à 66 % de ses créances à l’étranger pendant 4 décennies. C’est donc un nouveau haut fait qui jalonne le mandat du président Alpha Condé. Sûr du sérieux de sa politique, il s’en réjouissait déjà quelques semaines auparavant : « nous avons réussi à remplir les critères de la banque mondiale et du FMI pour valider cette étape en seulement 18 mois, alors que les précédentes tentatives avaient toutes échoué depuis 12 ans », a-t-il déclaré. Ces critères favorables ont été évoqués à l’occasion du récent forum économique guinéen par la directrice Afrique du FMI, Mme Antoinette Sayeh : « restauration du contrôle fiscal, politique monétaire resserrée, taux de change stabilisé, baisse de l’inflation ». En outre, la Guinée dispose maintenant d’une stratégie de réduction de la pauvreté et édite régulièrement des rapports portant sur la lutte contre la corruption. Enfin, le pays a également progressé en ce qui concerne son taux de scolarisation et certains aspects sanitaires dont la vaccination des enfants. Malgré tout, les bailleurs de fonds attendent toujours la tenue des législatives. Celle-ci n’est pas encore intervenue après presque deux ans de présidence Condé.