Le vin de palme est une boisson alcoolisée naturelle largement consommée dans plusieurs pays africains. Il est obtenu par fermentation de la sève de palmier à huile. Sa récolte traditionnelle, dans des conditions souvent pas très hygiéniques, en fait un produit de très courte durée de vie, environ 24 heures, à cause d’une charge microbienne trop élevée.
De 2010 à 2012, un projet de recherche et développement dont le coût est estimé à plus de 200 000 dollars US a pour objectifs la conservation durable du vin de palme et sa production industrielle. Ce projet se réalise dans un site d’une superficie de 2 000 m2 à Douala. La matière première utilisée est le vin de palme frais issu de la production de grandes sociétés camerounaises telles que la SOCAPALM (Société Camerounaise des Palmeraies) et CDC (Cameroon Development Corporation). La récolte, deux fois par jour, est pasteurisée au plus 24 heures après.
Le projet présente plusieurs intérêts. Sur le plan scientifique, il apporte une nouvelle technologie par l’utilisation d’équipements modernes adaptés, une production semi-industrielle de vin de palme pasteurisé dans des conditions conformes aux exigences de la sécurité alimentaire et un système de traçabilité. Sur le plan social il a créé des emplois : 18 emplois directs et environ 50 emplois indirects. Sur le plan économique, on dénote un intérêt certain de la diaspora africaine en Europe et aux USA. Le produit constituerait à la longue une source de recettes pour le pays.
Ce projet s’inscrit dans le cadre de la convention de collaboration entre l’IRAD (Institut de Recherche Agricole pour le Développement) et CHEDE COOPERATIVE UNION Ltd dont l’un des objectifs est la promotion par la science et la technique de l’innovation et de la valorisation des produits locaux à l’intention des utilisateurs dans différents secteurs du développement.