Le République du Congo vient d’initier un projet national pour une autosuffisance alimentaire. Selon le ministre de l’agriculture et de l’élevage, le pays s’engage fermement à la relance de la production agro-pastorale. C’est au cours d’une cérémonie de clôture de formation au CDTA, centre de démonstration des techniques agricoles, de Kombé. La décision fait suite à un constat de forte dépendance en matière de produit alimentaire alors que les conditions climatiques et géologiques sont favorables à l’agriculture et l’élevage. Le ministre a profité de l’occasion pour remercier la chine et insister sur l’apport considérable de l’empire du milieu dans le secteur agricole congolais. L’ambassadeur de la Chine a quant à lui encouragé l’initiative et a manifesté le désir, pour son pays, d’échanger encore plus avec le Congo sur le plan agricole. Il a également souhaité que le CDTA puisse être une plateforme de partage et de transfert de connaissance sur le développement agricole. Les produits agricoles concernés en priorité par l’initiative sont le manioc, le maïs, les cultures maraichères et l’aviculture. Aux dires des experts le défi à relever est énorme pour le gouvernement congolais. Plusieurs reformes ont été déjà annoncé et les réalisations sont encore loin des promesses. La réussite d’un programme d’autosuffisance alimentaire au Congo repose sur la durée et la révolution industrielle. En effet les actions menées dans le secteur ont souvent été ponctuelles, éphémères et quasi-artisanale. Toujours selon les experts, si la production venait à prendre forme, la phase la plus dure serait celle de la transformation industrielle qui nécessiterait plus d’investissement en unité de production et plus de technicité avec une main d’œuvre qualifié.
Le Congo demeure un pays à forte capacité agricole mais n’utilise que pratiquement 2% de ses terres arables. La part de la production agricole dans l’économie nationale a fortement décliné depuis près de 20 ans avec l’augmentation des revenues pétroliers. La quasi-totalité de sa consommation vient de l’extérieur et ceci représente un grand danger pour la sécurité alimentaire du pays.