L’économie mauricienne qui a été le modèle du continent au cours de ces dernières années s’est sensiblement ralentie. Pour beaucoup d’analystes cette situation est consécutive à la crise de la zone euro. Le cabinet international Maplecroft estime d’ailleurs que l’Ile Maurice figure à la 7ième place des pays qui doivent subir de plein fouet les répercussions de la crise européenne. Le caractère récurrent des perturbations économiques de cette région soumet à l’île de défis très délicats. Les experts mauriciens estiment que la croissance va subir une baisse de 0,8% par rapport à leurs estimations de 2011. Par ailleurs, le taux de chômage devrait frôler les 8% de la population active représentant près de 49 000 personnes à la recherche d’un emploi stable. Deux grands secteurs de l’économie de l’île Maurice ont été sensiblement touchés. Il s’agit de la branche textile et celle du tourisme. Les exportations de textile ont en effet enregistré une baisse de 13% au cours du premier semestre. Parallèlement, le tourisme a fortement régressé de 1,4% au mois d’août en comparaison avec la même période de l’année passée. A cause de la crise, les touristes qui sont majoritairement européens ne peuvent plus se permettre le luxe de se bronzer sous le soleil de l’île. Outre les branches du textile et du tourisme, les observateurs notent également une perte de vitesse dans le secteur de la construction. Celui-ci a subi une chute des investissements privés ralentissant de ce fait d’importants travaux d’infrastructure dans le pays. Le ralentissement économique que connait actuellement l’île a entamé le moral des entrepreneurs qui hésitent désormais à investir.
Cette situation pourrait accroître le nombre de chômeurs dans la mesure où de postes d’emplois risquent d’être supprimés pour maintenir la performance des entreprises. Les autorités mauriciennes devraient donc mettre tout en œuvre pour contenir la situation le plus rapidement possible.