Le gouverneur de la banque du Malawi vient d’annoncer que l’économie de son pays devrait croître de 1,6% alors qu’au début de l’année on prévoyait une progression de 4,3%. A ce rythme, l’économie nationale pourrait très vite entrer en croissance négative ou en récession. Cette contre-performance est certainement due à la baisse des cours des matières premières et à la crise monétaire du Malawi. Par ailleurs la baisse de la production agricole a aussi détérioré la situation économique. Les productions du tabac et du coton qui étaient attendues respectivement à 165 millions et 200 000 kg n’ont affiché que 90 millions et 90 000 kg pour la saison en cours. Le Malawi a en plus enregistré une régression dans les secteurs de la foresterie, de la pêche et de la fabrication. En outre, la récente répression sanglante des manifestations dénonçant l’augmentation du coût de vie a poussé certains bailleurs de fonds internationaux, comme le Royaume-Uni, à revoir à la baisse de l’aide financière. Selon l’avis des observateurs nationaux, cette situation va affecter l’activité financière du gouvernement qui avait pourtant entrepris quelques reformes pour relancer la productivité. Les autorités malawites restent toutefois optimistes et pensent que leur pays fera un revirement de sa performance. Les experts du ministère de l’agriculture estiment en effet que la production du tabac devrait doubler l’année prochaine et ramener la croissance à 5,5%. Un plan de développement pour la croissance et le développement basé sur l’exploitation minière et la sécurité alimentaire a été mis en place pour réajuster le pays.
Le Malawi est un des pays les plus pauvres au monde et fait face à plusieurs défis de gestion économiques. Il a obtenu la facilité élargie de crédit du Fonds monétaire International (FMI) et le gouvernement a adapté sa politique fiscale et économique en conséquence.