Après plusieurs jets d’encre et éditions spéciales, le sommet de la francophonie a bel et bien eu lieu et les analyses qui en découlent sont mitigées. Alors que la presse congolaise atteste d’un bon déroulement du sommet, la presse internationale et particulièrement française s’attarde sur la tension palpable qu’il y avait entre le président français et l’hôte congolais. Tout au long du sommet le président Hollande a affiché une attitude peu sympathique face à son hôte, en commençant par un retard accusé de plus de 40 minutes et un poignet de main furtif au couple présidentiel. L’ambiance était glacial malgré les efforts du président congolais pour détendre l’atmosphère et faire bonne figure. La même attitude a été exprimée par les autorités canadiennes qui ont également montré leurs réticences et leur gène au regard d’une situation qu’elles qualifient de peu démocratique. Certains observateurs locaux pensent que la tenue du sommet n’a pas conforté le régime en place, elle aurait par contre jeté un certain discrédit suite aux déclarations et à l’attitude de Paris et Québec. Malgré le faste du sommet les autorités auraient donc manqué en partie l’objectif de faire bonne-figure sur la scène internationale. Au lendemain du sommet Joseph Kabila a réagit aux propos de François hollande en affirmant que la RDC ne se sentait pas du tout complexé par son niveau de démocratie. Il pense au contraire que le pays aurait connu des progrès sensibles depuis les années Mobutu qui, sous l’œil complaisant de l’occident, tenait le pays d’un poing de fer.
Après cette journée marquée par beaucoup de défiance, tout le monde garde les yeux braqués sur la diplomatie Franco-Congolaise. Un refroidissement des relations entre les deux pays sur les mois à venir n’est pas exclu. Nonobstant l’opposition congolaise, encore divisée, n’a pas su bénéficier des retombés de ce bras de fer entre Kinshasa et Paris.