Le groupe énergétique français Areva vient de reporter le début de la production d’un gisement d’uranium à cause des conditions de marché défavorables. Ce géant du nucléaire a déjà déboursé près d’un milliard de dollars US pour acquérir cette mine dans le cadre du rachat du groupe Uramin. La baisse continue des prix de l’uranium et la complexité de la géologie de la mine ont poussé le groupe français à surseoir les travaux dans le gisement de Trekkopje. Ce dernier a une capacité de production de 30 000 tonnes d’oxydes d’uranium par an. La chute des prix de l’uranium sur le marché minier a été le résultat de la catastrophe nucléaire de Fukushima (Japon), lors d’un tsunami au mois de mars de l’année dernière. Ce drame a réduit sensiblement l’appétit des entreprises énergétiques pour de nouveaux projets nucléaires. L’uranium qui valait environ 70 dollars US il y a quelques mois, a actuellement atteint la valeur de 45 dollars US, soit une baisse de 35%. L’exploitation du gisement s’est donc révélé beaucoup moins rentable que prévu pour Areva qui a vu son bilan éprouvé cette année. Toutefois le groupe Areva a promis de mettre en place une stratégie de maintenance préventive équivalant à 10 millions de dollars par an. Ce programme devrait permettre à l’entreprise française de reprendre rapidement les activités en cas de remontée des cours mondiaux d’uranium. Par ailleurs la société énergétique tient à assurer que le report des activités ne sera appliqué qu’à la seule mine Trekkopje.
Les autres gisements du pays continueraient donc à fonctionner sans crainte. La Namibie est actuellement le quatrième producteur mondial d’uranium et est sur la bonne voie pour en être le deuxième après le Kazakhstan. Les multinationales chinoises et japonaises spécialisées dans ce secteur s’y précipitent. Ce pays d’Afrique australe produit en moyenne 10% de la demande mondiale.