Le pays de l’oncle Sam aurait invité la RDC à partager son expérience électorale pour le scrutin américain qui se tiendra dans la semaine. En effet la commission électorale nationale indépendante, CENI, congolaise sera présente aux élections américaines alors qu’elle a été qualifiée d’instrument présidentiel dans les élections de son propre pays. C’est le président de la CENI congolaise qui a annoncé la nouvelle, précisant qu’il conduirait personnellement la délégation. Pour les responsables de la commission, cette invitation est d’abord une reconnaissance par l’occident du travail abattu au Congo en 2006 et 2011. Le plus grand exploit, à leurs yeux, reste la réussite en un temps record de l’organisation des élections de l’année dernière avec des moyens très limités étant donnés que 80% des fonds d’organisation provenait des caisses publiques congolaises. Alors que les autorités congolaises et la CENI se félicitent de l’invitation, les observateurs internationaux réagissent en proposant deux autres alternatives expliquant les raisons à cette invitation. La première serait l’occasion pour l’occident de donner des leçons à la CENI et lui apprendre à maîtriser l’aspect technique des mécanismes électoraux modernes. Les élections en RDC ont été effectivement réalisées avec des instruments relativement dépassés accompagnés de comptages manuels à plusieurs niveaux du processus. Aussi en dehors des échanges possibles entre les deux institutions, il est de coutume, par formalité, qu’une institution sœurs invite ses semblables à participer en tant que simples observateurs.
Pour étayer l’argument les observateurs citent en exemples d’autres pays africains, également conviés à participer à ces élections. Ainsi ces invités sont là à titre d’observation et ne prendront pas part active à l’organisation et au déroulement des élections américaines. Par ailleurs les observateurs de l’opposition interne congolaise invitent la CENI à prendre exemple sur l’expérience américaine pour lutter efficacement contre les mécanismes de fraude qui ont été dénoncé lors du dernier scrutin.