Le ministre des finances zimbabwéen a annoncé une nouvelle révision à la baisse de la croissance économique du pays. Le taux de croissance qui avait été annoncé à 9,4% au début de l’année avait déjà été sous-évalué au mois de mai dernier. Avec la probable baisse de la production agricole, les autorités du pays estiment que la croissance du pays devrait ramener à 4% au cours de cette année. En effet, en raison de la sécheresse qui a secouée Zimbabwe ces dernières semaines, le pays a perdu un tiers de la production vivrière. L’agriculture est l’épine dorsale de l’économie de cette ancienne colonie britannique et constitue l’un des facteurs de stimulation de la croissance. Par ailleurs, le secteur agricole a également était secoué par le manque d’engrais et de semences. En outre, le secteur de diamants sur lequel comptait le gouvernement zimbabwéen pour relancer la croissance, a subi quelques perturbations. Le prix du carat sur le marché international a sensiblement baissé entraînant de ce fait la diminution de la production diamantifère. Parallèlement, la dette intérieure du Zimbabwe s’est établie à 300 millions de dollars US. L’Etat doit environ 30 millions de dollars US à la compagnie nationale d’électricité et près de 60 millions de dollars US à un opérateur de téléphonie. En plus, le recouvrement des recettes fiscales est moins important que l’objectif que s’était assigné le ministère des finances. Le ministre des finances zimbabwéen estime toutefois que l’économie de son pays a montré quelques signes de reprises après une crise qui a duré dix ans. Il a annoncé une croissance de 16% du secteur minier pour l’année prochaine.
Il a poursuivi en annonçant que la valeur des importations devrait atteindre 7 milliards de dollars US. Par ailleurs l’Etat prévoit une enveloppe de 5 milliards de dollars US pour relancer le secteur manufacturier et une autre de15 milliards de dollars US pour la réhabilitation des infrastructures.