Alors que le pays réalise, ces dernières années, des taux de croissance considérables du fait des revenus pétroliers, le chômage suit son cours et conserve l’un des taux les plus élevés de la planète, à savoir 34%. Le plus alarmant reste cependant le chômage des jeunes devenu chronique. Selon le ministère congolais de la jeunesse et de l’éducation civique le taux de chômage des jeunes s’élèverait aujourd’hui à 12%. Les jeunes diplômés sont également touchés par ce chômage chronique. cependant, ajoute le ministre, le reste de la population jeune ne jouit pas forcement d’un travail stable et rémunérateur. En effet la majorité des emplois disponibles sont précaires, peu gratifiant et dans des secteurs instables. Toujours selon le ministre, le taux de sous-emploi pour ceux-ci est d’environ 27,8%. Pour les observateurs du pays, les chiffrés présentés par le ministère sont loin de refléter la réalité, le taux de chômage réel pour les jeunes devrait tourner autour des 25% et dépasserait largement les 40% s’il fallait inclure les cas de sous-emploi. Aucune disposition pérenne n’a été mise en place pour lutter à long terme du problème. Selon les experts du domaine, le Congo Brazza évolue encore suivant un schéma classique des pays pauvres où l’Etat reste le plus grand pourvoyeur d’emplois face au secteur privé en bloc. Pire encore une grande partie de ces emplois publics sont dans des secteurs de services très peu créateurs de richesse. La création d’autres emplois publics ne saurait résoudre le problème, au contraire elle surchargerait la machine publique qui s’effondrerait à nouveau sur elle-même. Pour ce qui est de la question de l’emploi, l’Etat n’a pas pour principale vocation d’en créer jusqu’à résorber le chômage. Il doit par contre créer un environnement propice à l’entreprenariat et à l’attrait des investissements à l’échelle de la planète. Dès lors le marché se régulerait en favorisant ainsi la redistribution des richesses sur la population.