L’Angola n’attire pas que des investisseurs dans le secteur pétrolier, mais également différents acteurs économiques qui flairent une activité économique dynamique capable de créer de la richesse. C’est dans ce sens que la banque marocaine Attijariwafa Bank, coté à la bourse de casablanca, fait le pas et lance la procédure d’implantation à Luanda, la capitale angolaise. L’annonce a été faite par le directeur général de la banque au cours de la deuxième tenue du FIAD, Forum International Afrique Développement. Avec des flux financiers de plus en plus énormes à gérer et une classe moyenne émergente forte du fait des revenus pétroliers maîtrisés, le pays présente aujourd’hui un grand intérêt pour le secteur bancaire. L’Angola est actuellement deuxième producteur africain en matière d’hydrocarbure, ses importations annuelles s’élèvent à plus de 15 milliards de dollars et son PIB est évalué à plus de 83 milliards de dollars sans compter sur une croissance économique attendue de plus de 12% pour l’année en cours. Au cours de la deuxième moitié de la décennie, le pays s’est illustré dans la restructuration de son système bancaire, encourageant l’accessibilité aux services bancaires pour tous. En plus de plusieurs milliers d’entreprises, le pays de dos santos compte près de 20 millions d’habitant, ce qui se traduit par une clientèle potentielle non-négligeable pour une banque de l’envergure d’attijariwafa. Au premier trimestre de l’année en cours, Attijariwafa a réalisé une croissance de 9,4% sur son produit net bancaire qui a été de pratiquement 786 millions de dollars. Pour ce qui est des crédits octroyés, ils s’élevaient à plus de 22 milliards de dollars, ce qui représentait une hausse de 14% malgré la crise mondiale.
L’arrivé des banques d’investissement dans le pays est une aubaine pour ce dernier. En effet ces établissements permettent une recirculation des ressources financières thésaurisées et parfois concentrées entre les mains d’une minorité. A travers le financement des PME et l’octroie des crédits les banques permettent alors l’injection de cette masse financière dans l’économie réelle et la création de richesse.