Le Premier ministre a lancé lundi des grands travaux au nord du Burkina-Faso. C’est une des priorités de l’action gouvernementale. En fait, il s’agit de construire des infrastructures dans cette partie du pays, laquelle en manque cruellement. C’est donc dans un souci de décentralisation que des chantiers ont été entamés, à savoir l’électrification des différentes localités et le bitumage du tronçon Ouahigouya – Thiou – frontière du Mali. Tout est parti de la capitale régionale, Zogoré. Cette ville ainsi que 87 chefs lieux des communes et 82 villages vont bénéficier du programme d’électrification. Il est prévu d’installer 490 km de ligne de tension et 190 km de réseaux de basse tension. En outre, 150 postes de transformation seront établis. Ainsi, au terme du projet, 115 localités et environs 56 100 ménages seront alimentés en énergie électrique. Ce, moyennant une facture de 104 millions de dollars américains, laquelle sera supportée par le Trésor Public et la Société Nationale d’Electricité (SONABEL). Cette initiative fait partie des engagements du président burkinabé lors de sa propagande électorale en 2010. C’est d’ailleurs pourquoi le projet porte exclusivement son empreinte. Quoi qu’il en soit, le gouvernement vise par-dessus tout à améliorer l’accès de l’électricité dans les secteurs de l’éducation et de la santé. Quant au chantier routier, il s’étendra sur 63 km et nécessite 18 mois de travaux.
D’un coût estimé à 39 millions de dollars américains, cette voie est d’une importance capitale pour le désenclavement du Mali et du Burkina-Faso. La construction de ce tronçon va également inclure le traçage des pistes vers des centres hospitaliers. Comme bonus, les alentours seront équipés d’infrastructures sociales : parcs de vaccination, école primaire et forages. Ce projet est soutenu par la BOAD, la BADEA et le gouvernement burkinabé.