L’essor du secteur de l’énergie en Mozambique semble prendre des proportions non encore atteintes au cours de son histoire. En effet, la compagnie publique des chemins de fer et ports mozambicaine, CFM, a récemment fait une annonce fracassante. Il s’agit d’un investissement de 12 milliards de dollars qui permettra d’aménager les voies ferrées, d’en construire de nouvelles et d’agrandir les ports du pays. Cette ambitieuse initiative a pour mission de maximiser l’exploitation du charbon de la région de Tete et Moatize. L’échéance de la mise en exploitation maximale est fixée à 5 ans et Maputo espère porter la production de la région à 100 millions de tonnes par an. Au regard de sa valeur prévue sur le marché pour les 5 prochaines années, une telle production devrait représenter entre 40 et 65 milliards de dollars. Le montage financier pour la construction de la principale ligne, 2000 km de voies ferrées, qui reliera Moatize et l’océan Indien, trouvera ses fonds au près du Brésilien Vale et des capitaux chinois. La ligne de Tete au port de Nacala, 1070, sera quant à elle financée par le groupe ENRC du Kazakhstan, pour acheminer environ 60 millions de tonnes de charbon chaque année. La voie existante, celle de Moatize au port de Beira, 800 km, sera redimensionnée pour augmenter sa capacité de transport, passant de 3 à 20 millions de tonnes par ans.
Outre l’exportation du charbon, le pays entend également exporter de l’électricité. Selon les médias nationaux, le Mozambique s’apprête à signer d’ici le mois prochain, un accord qui lui permettra de vendre de l’énergie électrique au Malawi. Le barrage hydro-électrique qui fournira ce voisin de l’ouest est celui de Cahora Bassa, situé dans la région de Tete. Selon les mêmes sources, d’autre pays de la région seraient également entrain d’envisager cette option.