Les établissements financiers au Rwanda commencent déjà à laisser filtrer les informations relatives à l’exercice de l’année en cours, qui touche à sa fin. L’année dernière le secteur bancaire avait présenté des résultats très encourageants, pour la Banque centrale du Rwanda, cette année pourrait être bien meilleur. En effet les représentants de l’institution régulatrice du secteur financier ont affirmé qu’actuellement les banques du pays sont bien capitalisées avec des disponibilités suffisantes en liquidité, sans compter la qualité satisfaisante des actifs qu’elles détiennent. Ces résultats reflètent entre autre les efforts consentis au cours de l’année pour booster l’activité des banques commerciales du pays. Aussi, force est de constater que ces établissements financiers ont fait preuve de plus d’initiative et d’agressivité à l’instar de la mise en place d’unités bancaires mobiles avec la quasi-totalité des services des bureaux traditionnels. Outre le potentiel du secteur qui est encore à explorer, les observateurs internes sont convaincus que ces performances seraient en partie à la rigueur de la banque centrale dans sa mission de contrôle et de régulation. Malgré ces avancé dans le secteur, le Rwanda reste en sous-bancarisation. Les données statistiques officielles font état de seulement 22% de la population adulte bénéficiant des services bancaires. Pour les observateurs le pays présente un fort potentiel dans le secteur. Le Rwanda a acquis une certaine stabilité politico-économique depuis plus d’une décennie et s’est orienté vers l’instruction et l’investissement.
Dès lors une classe moyenne et instruite émerge dans le pays et avec de l’épargne à placer. Par ailleurs, la politique du développement par la connaissance lancé par Kigali pourrait aboutir à des innovations dans le secteur des services ou de l’industrie, ce qui conduirait également à un attrait d’investissement aussi bien interne qu’externe. Certains économistes du pays vont jusqu’à prédire que le secteur bancaire serait le moteur de la croissance économique du Rwanda de demain.