La République du Congo fonde beaucoup d’espoir sur la nouvelle née des aires congolaises, ECAir, Equatorial Congo Airlines. C’est depuis l’année dernière que cette nouvelle compagnie aérienne nationale défie la pesanteur sur le territoire congolais avec déjà 3 avions de ligne à disposition. D’ici la fin de l’année en cours, la compagnie espère pouvoir franchir la barre symbolique des 100000 passagers. Pour l’instant, la compagnie dessert 3 destinations, Paris à l’international et deux en interne, à savoir Brazzaville et Pointe-Noire. Cette possibilité d’accéder à l’espace aérien de l’Union Européenne est assurée par le partenariat avec la compagnie Suisse PrivatAir, qui assure la maintenance technique. En effet, toutes les compagnies de maintenance technique congolaises sont actuellement considérées comme peu fiable et apparaissent sur la liste rouge de l’Union Européenne. Avec ses deux Boeings 737-300, un Boeing 757-300 et un Beechcraft 90, ECAir dispose d’une capacité totale de transport s’élevant à 525 passagers. Le montage du projet et l’évolution des données statistique laissent croire que la compagnie pourra devenir autonome et parfaitement rentable d’ici 3 ans. C’est d’ailleurs la durée prévue par le gouvernement congolais pour la soutenir en attendant qu’elle devienne source de revenue pour les caisses publiques et non source de dépenses. Néanmoins, les experts s’interrogent sur l’opportunité de lancement d’une compagnie aérienne en Afrique et particulièrement au Congo alors que le continent compte déjà plusieurs petites entreprises qui peinent à suivre la cadence internationale. Aujourd’hui encore seulement 20% du trafic sur le continent est assuré par des compagnies africaines.
Par ailleurs les compagnies chinoises qui jusque là ne desservaient que l’intérieur de l’empire du milieu ont progressivement commencé à s’externaliser et comptent mener une politique compétitive très agressive. Les observateurs pensent que les entreprises africaines, y compris ECAir auront beaucoup de mal à soutenir une telle concurrence. Dans les meilleurs des cas, celles-ci devront se consolider dans les jours à venir pour survivre dans ce vaste marché qui engrange plusieurs milliards de dollars.