Le président tchadien vient de séjourner à Paris pour des raisons de coopérations économiques entre son pays et la France. Après son entretien avec François Hollande, son homologue français, le président Deby a rencontré le patronat français, au siège du Medef. Plusieurs entreprises françaises ont envoyé des représentants pour évaluer les opportunités que présente le pays. Dans la délégation figuraient des représentants d’entreprises françaises déjà installées au Tchad, soucieux d’optimiser leurs présences dans ce pays. Le président Tchadien n’a pas manqué de rappeler dans son allocution, que son gouvernement se considère victime d’injustice de la part de certaines institutions financières telles que la banque mondiale vu le refus de celles ci d’accepter un programme de financement pour le Tchad. Il a particulièrement insisté sur le type de partenariat que le pays compte définir avec les investisseurs et bailleurs de fond. Il s’agit des programmes qui bénéficient réellement à l’économie tchadienne et non des financements qui sont à 90% déjà consommés sous forme de charges ou dépensés en cérémonies et forums infructueux. Aux dires du président, ce genre de programme alourdit la dette du pays sans que le pays ne profite des fonds dépensés. Comme il fallait s’y attendre, l’homme fort de N’Djamena a ramené sur la table, la question de la concurrence chinoise. Les propos du président ont été secs et claire à ce sujet, il a insisté sur le fait que seule la compétitivité restait le principal critère de choix.
Pour un appel d’offre donné, si la France ne se montre pas assez compétitif face à la chine, elle se verra évincé au profit de celle-ci. Une fois de plus, cette attitude indique la régression progressive de l’influence française sur le continent noir. Aussi, au regard des investissements actuels de la chine dans son pays, le gouvernement tchadien considère tout à fait normal que les entreprises chinoises soient plus présentes sur son territoire.