La multinationale brésilienne vale a annoncé le lancement officiel de la partie malawite, de son corridor de fret qui devrait principalement permettre l’évacuation du charbon en provenance des mines de Moatize en Mozambique. Le chemin de fer reliera la mine de charbon au nouveau port en eaux profondes de Nacala, traversant le Malawi. La construction du chemin de fer durera 2 ans et demandera un investissement d’environ 1,1 milliards de dollars. A tous les niveaux, le Malawi reste l’un des grands bénéficiaires du projet. En effet, durant la phase de construction, le chantier permettra de créer plus de 3000 emplois. Aussi dans sa phase d’exploitation, le chemin de fer servira également au pays pour ses échanges avec l’extérieur, aussi bien en termes d’importations que d’exportations. Il s’agit d’une aubaine pour ce pays enclavé qui paie cher le transport dans ses transactions avec l’extérieur. Cette situation coûte doublement au pays qui se voit peu compétitif dans ses exportations et ses importations lui sont onéreuses. À titre d’illustration, les coûts de transport sur les produits importés représentent 60% des prix. Une étude locale montre que l’exploitation de cette voie ferrée permettra de réduire d’environ 40% les couts de transport des produits échangés entre le Malawi et l’extérieur. Les économies générées seront de l’ordre de 120 millions de dollars par an. A terme, la ligne assurera quotidiennement le passage d’un train de passagers et deux trains cargos, augmentant ainsi l’exportation et l’importation d’au moins 5 millions de tonnes en cargos.
Dans son allocution, la présidente du Malawi s’est dite satisfaite des accords relatifs à ce projet. Elle considère que son pays ne peut exploiter de façon optimale ses potentialités que s’il est bien relié au reste du continent et du monde. Ce réseau ferroviaire facilitera également l’accès du pays aux touristes et différents hommes d’affaires qui comptent s’y rendre.