Le gouvernement du Malawi vient d’accorder un permis d’exploitation à la compagnie pétrolière sud-africaine SacOil. Le pétrolier peut désormais se lancer dans l’exploitation du Bloc 1, dont l’étendu est de 12200 km2. Selon les termes du contrat, la licence octroyée n’est valable que pour une durée de 4 ans. Elle reste cependant renouvelable deux fois pour des périodes triennales. La firme va investir environ 2 millions de dollars pour cette première phase d’exploration. Selon le PDG du groupe sud-africain cette opération est en accord avec la stratégie actuelle de sa compagnie. En effet, SacOil vise à développer un portefeuille destiné aux régions sous explorées d’Afrique. SacOil a annoncé qu’il était détenteur à 100% de la licence d’exploitation. Il s’agit d’une exploitation on shore sur le territoire du Malawi. Le site attribué appartient à la même ligne que le rift est-africain, qui est une région ayant déjà des réserves pétrolières éprouvés. L’entreprise sud-africaine a déjà pris position sur d’autres sites africains en dehors de son propre pays. Il s’agit particulièrement de permis d’exploration en République Démocratique du Congo et au Nigéria. Le bloc 1 est la deuxième licence d’exploration pétrolière au Malawi, il se situe à la frontière Nord-Ouest du pays avec la Tanzanie et la Zambie. En marge du secteur pétrolier, SacOil développe également un portefeuille gazier sur le marché africain. Aucun chiffre sur les réserves du site n’a encore été avancé ; la compagnie ferra ses premières estimations après une étude théorique complète sur les données gravimétriques et magnétiques de la région.
Avec l’éventualité des fortes réserves pétrolières les conflits frontaliers avec le voisin tanzanien est de nouveau sur la table. Depuis les années 60, juste après les indépendances, ces pays ont connus des conflits sur les tracés de frontière. Pour l’instant, le conflit entre la Tanzanie et le Malawi a été soumis à l’arbitrage de la SADEC.