Lors de la dernière réunion de Banque de développement des états de l’Afrique centrale (la BDEAC), le président de l’établissement financier a dévoilé son nouveau plan d’action pour les années à venir. Pour l’année prochaine, la banque s’est dotée d’un budget de près de 30 millions de dollars. Avec ce budget, l’institution financière s’est donnée comme priorité de renforcer sa capacité de prêt productif et améliorer la qualité de l’accompagnement apporté aux grands projets de développement en Afrique centrale. Pour ce qui est de l’alimentation de ses réserves de fonds, les pays membres se sont mis d’accord pour injecter leurs excédents budgétaires dans les caisses de l’institution financière. Les fonds ainsi récoltés seront utilisés à bon escient, à travers le financement des projets structurants dans divers domaines de développement tels que les infrastructures, l’énergie, la sécurité alimentaire ou l’environnement. Cette stratégie s’inscrit dans le cadre d’un accompagnement qui permettra également à la banque, de soutenir les pays membres dans leurs objectifs d’émergence à l’horizon 2025. L’établissement bancaire encourage les pays membres à transformer les ressources naturelles avant exportation. Avec une telle valeur ajoutée, elles rapporteront plus que les revenus des bruts. Il s’agit principalement du pétrole.
La BDEAC compte six pays membres de l’Afrique centrale dont 5 producteurs de pétrole. L’institution repose donc sur un potentiel fort, qui, exploité au mieux peut accélérer les objectifs de développement de la région. Depuis peu, certains des pays membres ont crée des fonds souverains capables de soutenir efficacement leurs projets de développement. Selon le président de l’établissement bancaire, chaque année, environ 10 milliards de dollars restent sans emplois dans les banques de la région, faute de projets viables. Cela représente des manques à gagner considérables, aussi bien en termes de développement qu’en termes de production financière. Dans cette optique, le conseil a approuvé 5 propositions de prêt pour un montant global de 142 millions de dollars. Les projets qui bénéficieront de ce financement sont dans les secteurs des infrastructures, de l’assainissement, de l’immobilier et de la micro-finance.