Le congrès national africain (ANC), vient de faire part de sa position définitive sur la question de nationaliser les entreprises du secteur minier. La réponse du parti au pouvoir est un non catégorique. C’est le ministre sud-africain des entreprises qui a annoncé la décision. Pour les observateurs, au grand damne de l’aile gauche du parti, cette réponse rassure les investisseurs privés qui s’inquiétaient des débats sur la question. Aussi, à travers cette décision, la direction de l’ANC conforte la réputation selon laquelle il serait favorable au milieu des affaires. Avec la crise et les indicateurs macroéconomiques au plus bas pour le pays, l’aile gauche de l’ANC avait proposé une nationalisation stratégique du secteur minier, dans l’espoir de résorber par la suite des problèmes socio-économiques tel que le chômage. Pour le chef du parti, le secteur minier est vital pour l’économie du pays et sa contribution socio-économique n’est pas tributaire à une nationalisation. Au contraire, il faudrait que le pays reste attractif aussi bien pour les investisseurs nationaux qu’internationaux. Le président Zuma a affirmé que la forme optimal par laquelle le secteur contribue le mieux à l’économie du pays reste mixte; une cohabitation entre le domaine public et le domaine privé. Par ailleurs, les agences de notations scrutent de près les résolutions du congrès, en effet, certains avaient annoncé que la note de la première puissance africaine pourrait baisser d’un cran selon les résultats de la rencontre. L’ANC a donc tenu un discours modéré pour calmer la tension des uns et des autres.
Néanmoins, les cadres de l’ANC ont rappelé que Pretoria pouvait obtenir une part équitable des ressources minières à travers la réglementation fiscale, sans pour autant verser dans l’extrême des nationalisations. Une chose est sure, le gouvernement sud-africain n’a pas pris un virage extrêmement à gauche comme le craignaient certains partenaires.