La Banque centrale de la République Démocratique du Congo a annoncé avoir baissé son taux directeur de 2%. L’indicateur passe donc de 4 à 6% en cette fin d’année. Pour le gouverneur de la banque, les objectifs monétaires fixés au cours de l’année 2012 ont été atteints, mieux encore pour certains points, les résultats macroéconomiques du pays ont été meilleurs que les prévisions. La masse monétaire mise en circulation est restée dans les limites fixées par le programme monétaire national. Pour ce qui est des prix intérieurs, le pays a connu une stabilité remarquable, malgré une légère hausse en début d’année après introduction de la taxe su la valeur ajoutée (TVA). Les hausses étaient surtout liées à une mauvaise application des taxes. Les autorités ont par la suite annulé la taxe pour les produits de première nécessité. Ces éléments observés sont le résultat d’un environnement macroéconomique amélioré, avec un taux d’inflation actualisé qui s’établit à 2,73% contre un objectif annuel initial de 9%. Rappelons que l’année dernière, le taux d’inflation s’établissait à 15,4%. Aussi, le cours de la monnaie nationale sur le marché de change est globalement resté stable. Le taux moyen du franc congolais par rapport à la principale devise du pays est resté de 919 CDF pour un dollar sur le marché interbancaire. Sur le marché libre par contre, la monnaie nationale a connue une appréciation de 0,2%. C’est à la lumière de ces performances que le Comité de Politique Monétaire de la banque a opéré le réajustement de son taux directeur. Par ailleurs la BCC prévoit la mise en place des billets de trésorerie (BTR) à longue maturités (3 mois) ainsi que l’application d’un coefficient discriminatoire entre les dépôts en devises et ceux en francs congolais pour encourager la collecte de l’épargne nationale. Pour la stabilisation de la monnaie, la BCC a injecté environ 20 milliards de francs congolais sur le marché et compte sur une réserve en devise de 1,67 milliards de dollars. Ce qui représente une augmentation de 31,5% par rapport à l’année précédente où les réserves de devise étaient de 1,27 milliards de dollars. Nonobstant la BCC appelle à la prudence au regard de la situation sécuritaire du pays et de l’organisation des élections. Ces deux paramètres peuvent induire de nouvelles dépenses, encourageant la politique de la planche à billet en causant de l’inflation.