La première puissance africaine a amorcé un vaste programme de renouvellement de son parc ferroviaire. Étalés sur une durée de plus de 20 ans, les travaux ont déjà commencé et devront normalement prendre fin en 2035. Selon une évaluation du cabinet conseil Africa Advisory Board, le coup global des travaux s’élèverait à plus de 15 milliards de dollars. Le projet touche à tous les aspects du secteur, allant du conseil pour améliorer l’existant à la fabrication de nouveaux trains. Pour ce qui est de la modernisation de la ligne de train rapide entre Johannesburg et Pretoria, les autorités sud-africaines ont demandé l’expertise de la compagnie française RATP. Durant sa phase d’exécution, le programme de renouvellement du parc ferroviaire sud-africain permettra de créer entre 33000 et 65000 emplois directs et indirects sur place. Le programme prévoit également l’installation, dans le pays, d’unités industrielles pour la fabrication de trains. Par ailleurs, Pretoria a commandé environ 600 nouveaux trains à un de ses partenaires traditionnels, Alstom Transports, une multinationale française. D’après les termes de l’accord, le groupe devra livrer ces trains entre 2015 et 2025. Selon l’Agence Sud-africaine des usagers du réseau ferroviaire (PRASA), près de 2.3 millions de passagers empruntent chaque jour les trains régionaux à travers le pays. Estimé à plus de 25000 km de voies ferrées, le réseau ferroviaire d’Afrique du Sud est le premier en Afrique et le 10ième au niveau mondial. Nonobstant ces performances, les prestations restent critiquées dans le pays pour les tarifs considérés comme élevés par rapport au niveau de vie de la population. Pour les experts, cette décision stratégique aura une incidence positive sur la situation socio-économique du pays. En effet, non seulement elle permet de préserver les infrastructures nationales, mais elle est génératrice d’emplois et dynamise l’économie locale.