Normalement, Areva devait déjà commencer des travaux sur la mine d’Imouraren. Mais, l’agenda initial a pris du retard. Conscient du manque à gagner causé à l’Etat nigérien, le groupe nucléaire français s’est engagé à le dédommager. A cet effet, Areva va verser au Niger la somme de 21 millions de dollars US au cours de cette année. Le gouvernement nigérien nourrit beaucoup d’attentes sur le gisement d’Imouraren. Avec une production prévue de 5.000 tonnes par année, elle deviendra la deuxième mine d’uranium au monde. Malheureusement, cette activité tarde à être lancée. Sans fournir des explications claires, Areva avait repoussé à la fin 2014 les travaux nécessaires à l’exploitation d’Imouraren. D’après certaines sources, la mine ne sera finalement aménagée qu’en 2015. C’est ce qui justifierait la compensation qu’Areva compte payer au Niger, suivant l’annonce du directeur de cabinet du chef de l’Etat, M. Hassouni Massaoudou. Il a précisé que ce versement « fera l’objet d’un protocole d’accord entre le ministère nigérien des Finances et Areva » du fait qu’il s’agit d’un « cadeau ». Selon cette autorité nigérienne, le Trésor public recevra 47 millions de dollars US en tout. En dehors du financement en 2013, le reste sera complété en 2014 (14 millions de dollars US) et en 2015 (12 millions de dollars US).
Ces derniers mois, les rapports entre le gouvernement nigérien et Areva n’ont pas été des plus paisibles. Récemment, le pays ouest-africain avait estimé que son partenariat avec l’entreprise française était déséquilibré. En dehors de cette guerre de mots, il semble qu’Areva s’apprête à céder 10 % de ses parts sur la mine d’Imouraren au chinois CNNC. Le français en est détenteur à 57 % contre 33 % pour le Niger.