Le parlement angolais vient d’adopter le budget national pour l’année 2013. Il a été adopté à une forte majorité et s’élève à 66 milliards de dollars et connaît une croissance de 18% par rapport au budget de l’année dernière. Aussi, le pays pense pouvoir réaliser une croissance de 7,1% de son PIB, ce qui représente une petite régression de 0.3 par rapport à l’année passée qui a connu une croissance de 7,4% sur son PIB. Luanda table sur une progression de 8 milliards de dollars de ses réserves de change, pour franchir la barre des 40 milliards de dollars. Conformément à son programme de diversification économique, le pays table sur une bonne croissance du secteur non-pétrolier soit 7,3%. Néanmoins, les autorités anticipent également une croissance de l’ordre de 6,6% dans les secteurs pétroliers. Pour ce qui est du kwanza, la monnaie locale, les textes prévoient une stabilisation de l’inflation à 9%.l’exécutifs a mis un point d’honneur à faire remarquer que ce budget réserve 10% des dépenses publiques à la protection sociale, 8% à l’éducation et 5% à la santé. Cependant, quelques critiques ont été formulées par les représentants de la société civile. A leurs yeux, ces parts restent insignifiantes et la proportion accordée par certains pays d’Afrique vont jusqu’à 20%. La société civile déplore également que hors mis les charges financières, 85% du budget est allouée à l’administration centrale qui pourtant clame haut les progrès de la décentralisation.
L’un des grands défis de ce budget est la mise en œuvre du projet de développement 2013-2017. Ce projet s’articule principalement autour de l’accès à l’eau, à la santé et à l’éducation, sans compter la diversification économique et la lutte contre le chômage. Pour les observateurs, il est souhaitable que ce budget puisse bénéficier à toue la population En effet, bien que deuxième producteur de pétrole avec près de 1,8 milliards de dollars, une grande partie de la population angolaise vivrait encore en dessous de seuil de pauvreté.