La Banque Centrale sud-africaine a baissé jeudi les prévisions de croissance de la nation arc-en-ciel pour l’année en cours. Après des révoltes dans le secteur agricole, l’optimisme de cette institution en a pris un coup.
Apparemment, 2013 risque d’être calqué sur l’année passée en ce qui concerne l’économie sud-africaine. En novembre dernier, la gouverneure de la Banque Centrale, Gill Marcus, annonçait une croissance de 2,9 % pour cette année. Il s’agissait déjà d’une mauvaise nouvelle car les anticipations antérieures tablaient sur 3,4 %. En l’espace de 2 mois, la situation s’est empirée : « la croissance du PIB est maintenant attendue à 2,6 % », a annoncé Mme Marcus. Le plus inquiétant, c’est que la responsable de la première institution financière sud-africaine n’a pas écarté la possibilité d’une future révision à la baisse. Pour expliquer cette déconvenue récurrente, elle a évoqué les incertitudes qui pèsent sur l’économie du pays : « malgré des réactions généralement positives au congrès de l’ANC, les conflits sociaux en cours, les réductions envisagées des opérations des exploitations et les baisses des agences de notation sont symptomatiques des perspectives difficiles pour l’économie nationale ». Et de renchérir, « en l’absence de cohérence et d’uniformité des initiatives de politique structurelle, la croissance devrait continuer à être bien inférieure à ce qui est possible et nécessaire pour faire reculer le chômage de façon significative ».
Cette annonce a tout de même été ponctué d’un point positif : la gouverneure de la Banque Centrale est revenue sur la dernière baisse des prévisions de croissance pour 2014, soit de 3,8 à 3,6 %. Ce, en raison de l’amélioration des perspectives économiques mondiales. Quant à l’année dernière, le PIB sud-africain a crû de 2,5 %, d’après Mme Marcus. Ces données seront officiellement rendues publiques le 26 février prochain.