Sur le canal du Mozambique, une autoroute maritime vient de voir le jour. La réalisation de l’œuvre a nécessité un investissement d’environs 25,7 millions de dollars et les travaux ont été financés par la banque mondiale et l’union européenne. La voie maritime relie le Kenya, la Tanzanie, le Mozambique et l’Afrique du sud aux Etats insulaires de la région. La nécessité de cette voie repose sur l’intense activité pétrolière qui y règne. En effet, c’est par le canal de Mozambique que passe une bonne partie des navires pétroliers en provenance du moyen orient vers l’Europe et l’Amérique. 30% de la production pétrolière mondiale, soit environ 700 millions de tonnes de brut de pétrole emprunte chaque année le canal. Le nombre de navires y circulant est en moyenne supérieur à 14 par jour. Aussi, au regard des nouvelles réserves d’hydrocarbures découvertes aux larges des cotes mozambicaines et Tanzaniennes, l’activité maritime sur le canal du Mozambique risque de connaitre des proportions encore plus grandes. En effet, d’après le dernier rapport de Global information, le Mozambique et la Tanzanie figurent parmi les tops 10 des régions pétrolières prometteuses. Par ailleurs, d’autres sondages pétroliers sont en cours et les prospections promettent des résultats positifs. Dès lors, pour protéger le milieu marin de risques potentiels de marrées noires, la sécurisation du transport maritime sur le canal est devenue une urgence. Le canal du Mozambique abrite un nombre important d’espèces animales maritimes. Une marrée noire pourrait avoir pour conséquence l’extinction de certaines espèces. C’est dans ce sens que le projet de l’autoroute maritime a vu le jour. La surveillance permanente de la voie sera assurée à partir de Cap Town. Des dispositions d’intervention en cas d’accident ont été prises et chaque pays côtier sera doté de tous les équipements nécessaires pour réagir rapidement en cas de besoin.