Après sa dernière visite à Luanda, l’équipe d’experts des nations unies a exhorté le pays à appliquer intensivement un programme de diversification économique, en investissant d’avantage dans le capital humain, les infrastructures ainsi que dans la réduction des coûts d’entreprises. Le pétrole domine toujours l’économie du pays et le gouvernement repose une grande partie de son action sur les revenus de ce seul produit. L’institution de Bretton Woods averti les autorités angolaise sur l’augmentation significative des dépenses liées au budget de l’année en cours. Cette année encore, les prévisions pour le secteur pétrolier restent encourageantes, les acteurs exploitant l’or noir bénéficieront des prix élevés du baril, soit une croissance d’environ 4%. Aussi, Luanda envisage une augmentation de sa production qui se situe déjà à environ 1,8 millions de barils par jour. Cette année, un nouveau gisement va apporter une contribution de 70.000 barils par jour à la production nationale. Il s’agit des champs pétroliers exploités par la British Petroleum aux larges des cotes angolaises. D’ici l’année prochaine, le site pourra tourner à plein régime et la production attendue est de l’ordre de 150.000 barils par jours. Avec ce nouvel apport, le pays pourra déjà frôler sa prétention d’une production annuelle de 2 millions de barils pour l’année prochaine. En marge du pétrole, le Fonds des nations unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO) pense que le pays possède un fort potentiel pour le développement agricole, particulièrement en termes de production familiale. A titre d’exemple, l’Angola compte 13,2 millions de personnes versées dans l’agriculture familiale tandis que le Brésil n’en compte que 12 millions. Aussi, selon la banque internationale de commerce, il est inconcevable que l’Angola continue d’importer massivement les produits agro-pastoraux. Les conditions géo-climatiques sont favorables à l’éclosion d’une production nationale significative, alors le gouvernement devrait prendre le devant pour soulager l’économie nationale. Non seulement elle favorise le déséquilibre de la balance commerciale et la réduction des réserves en devises, elle étouffe également l’entreprenariat ainsi que des potentiels emplois.