L’Union Européenne a décidé de prolonger les sanctions contre le Zimbabwe d’une année supplémentaire car elle estime que le pays continue à violer les droits de l’homme et à ne pas respecter l’état de droit.
L’union Européenne a imposé diverses sanctions, parmi lesquelles l’interdiction de se rendre en Europe à plus de 200 responsables du gouvernement et d’entreprises du Zimbabwe pour violations présumées des droits de l’homme. Malgré l’arrivée au pouvoir d’un gouvernement de coalition, l’Union Européenne estime que la situation des droits de l’homme dans le pays ne s’est pas encore améliorée. Elle a également tenu compte pour cette prolongation des sanctions du regain de violences politiques ces dernières semaines dans le pays et déplore le fait que le développement économique et social d’il y a quelques années n’ait pas été accompagné de progrès équivalents sur le front politique. Le seul signe d’assouplissement de la position de l’Union Européenne est une concession mineure. Dans le but d’encourager les réformes, elle a retiré 35 noms de la liste des personnes faisant l’objet de sanctions. Ce sont pour la plupart des épouses de responsables du gouvernement qui figurent eux-mêmes sur cette liste.
Le gouvernement zimbabwéen de son côté réfute les accusations de l’Union Européenne et estime que les sanctions ont pour unique objectif de contraindre le Zimbabwe à revenir sur sa très controversée politique de confiscation des fermes des Blancs pour les redistribuer aux Noirs sans terre. Il soutient que ces sanctions affectent les citoyens ordinaires et ont dévasté l’économie du pays.