L’Afrique du Sud est incontestablement marquée par la crise sociale dans le secteur minier.
Août 2012 restera une période sombre dans l’histoire sud-africaine. C’est pendant ce mois que 34 miniers réclamant une revalorisation salariale sont tombés sous des balles policières à Marikana. Il s’en est suivi plusieurs changements dans le secteur. Et, même au-delà, car le même vent de crise a récemment soufflé dans le domaine agricole. Quoi qu’il en soit, l’Afrique du Sud demeure un grand pays minier, entre autres, du fait de ses ressources en platine, en charbon, en or et en diamants. Avec toutes ces richesses, quoi de plus normal que ce secteur contribue à hauteur de 20 % au PIB et procure de l’emploi à plus d’un million de personnes. Mais, ces derniers temps, le secteur des mines est un peu grippé. Les industriels qui le composent sont confrontés à des charges plus coûteuses, notamment, en ce qui concerne l’électricité et l’eau ainsi que les salaires. Ce, conjugué aux effets de la baisse de la demande mondiale. Un cocktail explosif. Résultat : l’industrie minière sud-africaine a perdu plus de 10 milliards de rands (1,2 milliard de dollars américains) au cours de l’année dernière. Avec ce revers, les géants des mines n’ont certainement pas pu réaliser les bénéfices escomptés. Et, bien entendu, certains d’entre eux prennent leurs dispositions.
De ce nombre, on peut citer Anglo Gold Ashanti ou Anglo American, qui souhaite séparer les actifs sud-africains du reste de leurs actifs dans le monde. Le climat délétère de 2012 a aussi influencé la bourse : beaucoup d’entreprises minières y ont perdu la cote. D’où, Goldfields a pris la décision, à daté de lundi prochain, de coter à part 3 de ses mines de la nation arc-en-ciel. Toutes ces humeurs se croisent au Mining Indaba, qui en ressortira marqué.