Au regard de sa politique d’exportation minière, l’Afrique aura besoin d’un investissement d’environ 50 milliards de dollars pour la construction de chemin de fer. C’est le résultat d’une étude menée par le standard sur le besoin en transport ferroviaire pour le continent. L’étude révèle que pour une meilleure circulation, le continent devra construire au moins 4000 kilomètres d’infrastructures ferroviaires supplémentaires. Dans cet optique, quelques pays producteurs de cuivre sur le continent se lancent dans la création d’une alliance ferroviaire panafricaine. La National Railways of Zimbabwe et la Beitbridge Bulawayo Railway du Zimbabwe, la Zambian Railways, le Transnet Freight Rail d’Afrique du sud ainsi que la Société Nationale des chemins de fer du Congo (SNCC) seraient en pleines négociations des termes d’une alliance dans l’objectif d’exporter les produits miniers par le port de Durban en Afrique du sud. Pour la standard bank, ce réseau ferroviaire servira avant tout à faciliter l’accès aux importantes réserves minières qui y sont découvertes. A titre d’illustration, les gisements de minerai de fer découverts en Afrique de l’ouest regorgent de quantités considérables de minerai et nécessiteront près de 25 milliards d’investissement en infrastructure pour leurs valorisations.
Aussi, il y aurait à ce jour beaucoup d’engouement pour l’exploitation de nouveaux gisements de charbon, de fer et de manganèse découverts en Afrique occidentale et particulièrement au Mozambique. D’autres gisements pour d’autres minerais et hydrocarbures ont été identifiés aussi bien en Afrique centrale qu’orientale.
Cependant, l’exploitation optimale de ces gisements ne sera possible que si la contrainte des infrastructures de transport (chemin de fer, port d’évacuation,…) est résolue. L’on se rappelle des déboires qu’a dernièrement connus Rio Tinto suite aux difficultés à résoudre les contraintes logistiques pour l’évacuation des minerais de charbon vers le port. Les pertes occasionnées ont été énormes, au point de conduire au limogeage de son directeur général.