Ces derniers temps, l’Afrique du Sud effectue, et de loin, plus d’achats sur le continent noir que d’antan. Ce, particulièrement en ce qui concerne le pétrole. Pretoria figurait parmi les principaux clients du pétrole iranien : ce pays y achetait plus du quart (27,4 %) de ses importations en pétrole brut. Mais, comme beaucoup d’autres Etats, la nation arc-en-ciel n’a pas eu d’autre choix que de s’aligner aux sanctions imposées à son partenaire par les puissances occidentales, dont, principalement, les USA. Vu la dépendance de la première puissance africaine aux importations pétrolières, la majorité des groupes pétroliers se sont tournés vers certains producteurs à l’échelle continentale : le Nigéria, leader africain, et l’Angola ont tout naturellement été sollicités. Fort de cela, la facture des importations sud-africaines en provenance du premier Etat a bondi de 23 % entre 2011 et 2012. Mieux, elle a doublé en ce qui concerne le second pays. Néanmoins, Sasol, la compagnie pétrolière nationale sud-africaine, a préféré faire ses achats en Arabie Saoudite. En dehors de l’or noir, les importations sud-africaines en provenance d’autres pays du continent représentent, actuellement, 10 % de toutes ses importations confondues. En chiffres, ce total s’est traduit, en 2012, par 74 milliards de rands, soit 7,5 milliards de dollars américains. Dans le sens inverse, l’Afrique du Sud vend également beaucoup plus en Afrique : ses exportations ont dépassé, l’année dernière, les 120 milliards de rands (12,5 milliards de dollars américains). En outre, elles se caractérisent par une grande variété : des avions aux métaux de base en passant par les voitures et les machines-outils, Pretoria n’a pas à aller trop loin pour faire de bonnes affaires.