Lusaka a annoncé que les prochaines élections présidentielles et législatives seront organisées au deuxième trimestre de l’année en cours. Elles surviendront juste après la tenue du référendum sur la nouvelle constitution qui se tiendra au mois de mars prochain. Après plusieurs escarmouches, les deux parties en coexistence au pouvoir, la Zanu-PF et le MDC semblent d’accord sur un texte relatif à la nouvelle constitution. La Zanu-PF est le parti soutenant la candidature du président Robert Mugabé tandis que le mouvement pour un changement démocratique est le parti de l’actuel premier ministre, Morgan Tsvangirai. Bien qu’adopté par la majorité, certains analystes restent critiques vis à vis du texte qu’ils considèrent encore comme relativement conservateur ; ce dernier accorderait beaucoup trop de pouvoir au président de la république. C’est depuis plus de 4 ans que les deux formations se partagent le pouvoir, depuis l’accord de cohabitation qui a mis fin aux violences postélectorales. Le référendum sur la nouvelle constitution constitue donc le premier pas vers la normalisation. Les zimbabwéens vont devoir se prononcer pour enfin assister à des élections libres et démocratiques depuis près de 33 ans. Les autorités du pays organisent donc des campagnes conséquentes pour encourager les populations à venir voter et exprimer ainsi leurs points de vu en tant que citoyen. C’est dans cette optique que des meetings sont organisés même à l’intérieur du pays.
Par ailleurs, un autre obstacle reste à franchir avant d’aller aux élections. La commission a estimé à 250 millions de dollars, la somme nécessaire pour la réalisation de l’activité. A ce jour, le gouvernement zimbabwéen n’a pas encore réuni les fonds mais les autorités du pays restent confiantes et pensent pouvoir tenir les échéances. Une chose est sure, les deux rivaux semblent hâte d’en découdre.