Plusieurs économistes de la République Sud-africaine s’expriment actuellement sur le rôle que peut jouer le secteur minier dans le redressement de l’économie du pays. En effet, au delà des difficultés rencontrées ces dernières années, le secteur a connus une forte croissance sur la dernière décennie. Le nombre de mines exploitées est passé de près de 990 à 1600, soit une croissance de plus de 60%. Cette intensification de l’activité minière s’est accompagnée d’une évolution des revenus, en valeur nominale. Sur la même période, ils seraient passés de 11 millions de dollars à 41,6 millions de dollars. Aussi, le secteur a permis de créer de l’emploi ; plus de 530.000 sud-africains vivraient directement du secteur minier. C’est dans la même optique que la ministre sud-africaine des ressources minières a initié un objectif de fonctionnement au plein-potentiel du pays. Dès lors, elle encourage les investisseurs et les sociétés minières à s’aligner sur les efforts du gouvernement pour qu’ensemble ils puissent consolider le tissu industriel du pays. Cette politique entre dans la stratégie globale du pays pour la relance de son économie. D’ailleurs, Pretoria s’oriente également vers une stratégie de création de Zones Economiques Spéciales (ZES). La ministre a rappelé qu’un malaise socio-économique profond s’était installé au sein de la classe populaire, alimentant ainsi la violence et la discorde. Il est important que les partenaires économiques puissent considérer les travailleurs comme des éléments faisant partie de l’ensemble de la chaîne de valeur dans les mines, et non comme des simples mains d’œuvre qu’il faudrait exploiter au maximum. Dans cet appel à l’investissement, il semblerait que quelques favoris sont déjà sur la liste.
En effet, le nouveau paysage économique de l’Afrique du sud devrait bientôt voir augmenté le poids du couple sino-russe. D’après le ministre chinois des affaires étrangères, une visite du président chinois est prévue dans les prochains jours ; celle-ci permettra de booster la coopération entre les deux pays. Par ailleurs, dans le cadre de l’axe de coopération BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) le Kremlin et Pretoria ne cessent d’intensifier leur coopération.