Au Mozambique, le secteur minier fait à la fois des heureux et des malheureux. Sur le banc des heureux, l’on compte la compagnie Baobab ressource qui vient de découvrir de nouvelles réserves en gisement de fer. D’après les premières estimations, la réserve serait constituée de 60 millions de tonnes de fer et se situerait dans la province de Tete. Les dirigeants de la société ont exprimé leurs joies et ont annoncé que l’ensemble des réserves sous détenues par Baobab ressources dans la province de Tete est désormais d’environ 725 millions de tonnes. La compagnie minière continue sa prospection dans le pays et compte particulièrement sur les blocs de Tenge et Ruoni. Les deux secteurs représentent à ce jour plus de 500 millions de tonnes de minerai avec une teneur en fer de 36,4%. Alors que Baobab ressources se réjouit, l’anglo-australien Rio Tinto et le Brésilien Vale rencontrent d’énormes difficultés au Mozambique. Selon ses dernières publications, Rio Tinto aurait perdu 3 milliards de dollars l’année dernière, essuyant ainsi une baisse de près de 5,8 milliards de dollars par rapport à l’année précédente. Cet écart de résultat est principalement du au refus du gouvernement mozambicain de l’utilisation du fleuve Zambèze comme voie d’écoulement des minerais. la décision a induit des retards et surtout un nouveau coup dédié à la construction d’une ligne de chemin de fer dont la facture est estimé élevée au regard des quantités à exploiter. Quant au Brésilien Vale, il vient de se placer en procédure de « cas de force majeur ». Cette dernière lui permet d’éviter les sanctions d’indemnité pour cause de retard.
La perturbation de sa production ainsi que de ses livraisons est lié aux pluies torrentielles qui se sont abattus sur le pays. La quantité totale des livraisons en retard est estimée à 250.000 tonnes, et les chiffres pourraient encore grimper.