Le président Ernest Koroma vient de prêter serment. Il a été réélu en novembre de l’année dernière à l’issu des élections au suffrage universel. La cérémonie de prestation de serment s’est déroulée dans le stade national de Freetown, la capitale du pays. Le président brigue ainsi son second mandat pour une période de 5 ans, durant laquelle il promet de consolider la paix. En effet, il s’agit d’un héritage acquit depuis la fin de la guerre civile il y a environ 10 ans. Le président sortant a gagné les élections avec près de 59% des voix, suivi du leader de l’opposition Julius Maada qui a obtenu environ 37,4% des suffrages. La présidentielle s’est déroulée parallèlement aux législatives. La majorité présidentielle (APC) a pu décrocher 67 sièges sur 112, ce qui lui confère une position confortable à l’assemblée. Le parti de Julius Maada, (SLPP) dispose de 42 sièges. Pour l’organisation de ces élections, toute la communauté internationale était rivée sur le pays. Il s’agit des premiers scrutins entièrement organisés par le pays depuis la fin de la guerre civile. Le constat définitif de tous est clair, les élections se sont déroulées dans le calme malgré les inquiétudes soulevées du fait de la participation des anciens rebelles. Malgré les problèmes sécuritaires et les séquelles de la guerre encore visible, la classe politique du pays a fait preuve de maturité.
Des mesures ont été prises pour garantir un bon déroulement ainsi que la transparence du scrutin. A l’annonce des résultats par la commission électorale, l’opposition n’a pas contesté les chiffres. Quelques incidents mineurs ont été signalés, mais ils ont été maîtrisés ; il n’y a donc pas eu des conséquences dramatiques. Nous sommes bien loin des scénarios catastrophes qu’ont connus dernièrement certains pays d’Afrique centrale et de l’ouest.